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Vaccination

Il est impératif de vérifier la vaccination diphtérie tétanos poliomyélite +/- coqueluche.
– L’Organisation panaméricaine de la santé rappelle l’importance de l’immunité contre la rougeole (vaccination combinée Rougeole-Oreillons-Rubéole).
– Autres vaccinations conseillées : fièvre typhoïde, hépatites virales A et B.
– Selon les conditions de séjour (en particulier en cas d’isolement) et la durée du voyage, la vaccination préventive antirabique peut être conseillée.

Présentation

Les Français de passage en Haïti sont invités à signaler leur présence au ministère des Affaires étrangères et du Développement international par l’intermédiaire de la plateforme Ariane.
A l’arrivée, les non-résidents doivent s’acquitter d’une taxe touristique payable en devises : soit 10 dollars US, soit 10 dollars canadiens, soit 10 euros.
Les voyageurs français ne peuvent pénétrer sur le territoire haïtien que munis d’un passeport en cours de validité, même s’ils se rendent dans ce pays via la République dominicaine.
Ils sont également soumis à l’obligation de visa : sur passeport ordinaire, des visas d’entrée d’une validité de 90 jours sont délivrés gratuitement lors du passage de la frontière. Ils sont renouvelables une fois : les voyageurs ont donc la possibilité, avant d’avoir atteint cette durée, de quitter le pays et d’y revenir pour une (et une seule) nouvelle période de 90 jours. Au-delà de 6 mois de séjour, il convient de régulariser sa situation en sollicitant un permis de séjour auprès de la Direction de l’Immigration et de l’Emigration (DIE, 171 avenue John Brown, Lalue, Port-au-Prince).
Une carte, généralement de couleur verte, intitulée “Départ/Sòti”, est remise à tous les étrangers à leur arrivée sur le territoire haïtien. Ce document est exigé par les autorités au départ du voyageur : son absence ou sa perte peut entraîner des difficultés avec les services de police et d’immigration. Nos compatriotes sont donc invités à :
• exiger, lors de leur entrée en Haïti (notamment s’ils passent la frontière en bus), l’établissement et la remise de cette carte. Des touristes français voulant regagner Saint-Domingue ont déjà été arrêtés par les services de police locaux, faute d’avoir pu présenter ce document ;
• faire une copie de cette carte dès que possible, en conserver l’original agrafé dans leur passeport, qui sera gardé en sécurité. Dans tous les cas, il est vivement recommandé de se renseigner auprès des autorités consulaires haïtiennes, avant le départ, sur les dispositions en vigueur concernant les conditions d’entrée et de séjour dans le pays.
Attention
Les voyageurs qui transitent par un aéroport américain pour se rendre en Haïti doivent se tenir informés de la législation concernant les conditions d’entrée aux Etats-Unis dans le cadre du programme d’exemption de visa en consultant sur ce même site la rubrique « Entrée/Séjour » de la fiche Etats-Unis.

Choléra

Les autorités sanitaires haïtiennes appellent la population à la prudence en raison d’une présence épidémique du choléra dans plusieurs régions du pays. Dans ce contexte, les voyageurs sont également invités à respecter les règles d’hygiène personnelle simples.

Dengue

Cette maladie virale transmise par les piqûres de moustiques impose le respect des mesures habituelles de protection (vêtements longs, produits anti-moustiques à utiliser sur la peau et sur les vêtements, diffuseurs électriques) et l’attention des personnes les plus vulnérables. Cette affection pouvant prendre une forme potentiellement grave, il convient de consulter un médecin en cas de fièvre. La prise d’aspirine est déconseillée.

Paludisme (malaria)

Cette maladie parasitaire transmise par les piqûres de moustiques n’est présente que dans les zones rurales (classification en zone 1). Il est donc recommandé de recourir à des mesures individuelles de protection contre les moustiques. Par ailleurs, un traitement préventif peut être recommandé dans certaines circonstances.

Chikungunya

Selon le ministère haïtien de la Santé publique et de la population, le virus du chikungunya est présent sur l’ensemble du territoire haïtien. Le chikungunya est une maladie virale transmise à l’homme par des moustiques infectés. Elle se caractérise par des symptômes grippaux (fièvre, douleurs musculaires et articulaires). Comme pour la dengue, il convient de respecter les mesures habituelles de protection (vêtements longs, produits anti-moustiques à utiliser sur la peau et sur les vêtements, diffuseurs électriques, utilisation de moustiquaires). Pour plus d’informations sur le chikungunya, consulter le site internet de l’Institut Pasteur.

Zika

Haïti est touché par le virus Zika. Cette maladie est transmise par les piqûres de moustiques de type Aedes. Des cas de transmission du virus par voie sexuelle ont également été rapportés.
Les symptômes de la maladie sont généralement modérés (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, éruptions cutanées) et sont analogues à ceux observés au cours d’autres infections virales telles que la dengue. Toutefois, la survenue de complications graves telles que des cas de microcéphalies chez des nouveau-nés de femmes enceintes infectées par le virus et des complications neurologiques tels que des syndromes de Guillain Barré semblent possibles.
Au total, il est notamment recommandé à tous :
• De respecter les mesures habituelles de prévention des piqûres de moustique (vêtements longs, répulsifs anti-moustiques, climatisation, moustiquaire), nuit et jour ;
• De consulter un médecin en cas de fièvre survenant pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France.
Le Haut conseil de la santé publique recommande notamment pour :
Les femmes enceintes qui envisagent un voyage dans une zone d’épidémie de Zika :
• d’être informées sur les embryofoethopathies et autres complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika ;
• d’envisager, quel que soit le terme de la grossesse, un report de leur voyage (également recommandé par l’OMS) ;
• de leur rappeler, si elles ne peuvent ou ne veulent différer leur voyage, l’importance de :
o respecter les mesures de prévention des piqûres de moustique et les bonnes pratiques relatives à l’utilisation des produits insecticides et répulsifs ;
o éviter tout rapport sexuel non protégé pendant le voyage ;
o à leur retour, pendant la durée de la grossesse, d’éviter tout rapport sexuel non protégé avec un homme ayant pu être infecté par le virus Zika ;
o consulter un praticien en cas de signes cliniques évocateurs d’une infection Zika, pendant le voyage ou au retour.
Les femmes ayant un projet de grossesse ou en âge de procréer, qui envisagent un voyage dans une zone d’épidémie de Zika :
• d’être informées sur les embryofoethopathies et autres complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika ;
• d’envisager, pour les femmes désirant être enceintes, de reporter leur projet de grossesse à leur retour de voyage ou de reporter leur voyage. En cas de report de voyage, d’éviter tout rapport sexuel non protégé avec un homme ayant pu être infecté par le virus Zika ;
• d’envisager, en cas de voyage, une contraception pendant la durée de leur voyage ou, à défaut, de leur rappeler de :
o respecter les mesures de prévention des piqûres de moustique et les bonnes pratiques relatives à l’utilisation des produits insecticides et répulsifs ;
o éviter tout rapport sexuel non protégé pendant le voyage ;
o à leur retour, avant et pendant la durée de la grossesse, d’éviter tout rapport sexuel non protégé avec un homme ayant pu être infecté par le virus Zika ;
o consulter un praticien en cas de signes cliniques évocateurs d’une infection Zika, pendant le voyage ou au retour.
Le ministère des Affaires étrangères et du Développement international rappelle que la décision d’annuler ou de maintenir un voyage à l’étranger appartient au seul voyageur.
En savoir plus :
1. Consulter les informations sur la maladie à virus Zika (site du ministère des affaires sociales, de la Santé et des droits des femmes).
2. Recommandations pour les femmes enceintes (site du ministère des affaires sociales, de la Santé et des droits des femmes).
Filariose lymphatique – Il n’y a pas de recommandation prophylactique particulière de la part de l’OMS. Néanmoins il est conseillé, comme pour la prévention du paludisme ou de la dengue, de se protéger de la piqûre des moustiques par des moustiquaires imprégnées et des répulsifs.
VIH-Sida – Prévalence non négligeable du VIH-Sida. Toute mesure de prévention est indispensable.
Tuberculose – Elle est endémique en Haïti, où plusieurs foyers à souche résistante ont en outre été détectés. Compte tenu de la virulence de cette pathologie particulière, il est vivement recommandé de consulter un médecin en cas de toux persistante, de grande fatigue ou de fièvre.
Rage – Il s’agit d’une maladie virale potentiellement grave, essentiellement transmise par les morsures ou griffures de mammifères (souvent le chien ou le chat). Vaccinée ou non, toute personne mordue par un animal doit consulter un médecin sans délai. Au moins un cas mortel a été signalé dans la capitale en 2014.

Période électorale

Le second tour de scrutin des élections présidentielles, initialement prévu le 27 décembre et reporté au 24 janvier, a été repoussé au 24 avril, le président élu devant prendre ses fonctions le 16 mai. Après la fin du mandat du président Martelly, le 7 février dernier, selon les termes d’un accord politique visant à assurer la continuité institutionnelle, un président provisoire et un Premier ministre de consensus seront notamment chargés de conduire le processus électoral à son terme.
Les périodes électorales donnent souvent lieu à des manifestations en de nombreux points du pays, avec des risques d’incidents violents, ainsi que de blocages de routes qui entravent les déplacements inter et intra-urbains.
Il est donc conseillé, aux moments critiques du processus, d’éviter tout déplacement inutile et de constituer quelques réserves essentielles. De manière plus générale, il est recommandé de rester à l’écart des mouvements de foule, de respecter les restrictions de circulation et de se tenir informé de l’évolution de la situation (médias locaux, ambassade, etc.).

Recrudescence de l’insécurité

Une recrudescence d’actes de brigandage et de blocus routiers est constatée depuis quelques temps, affectant des territoires jusqu’alors épargnés. Si les étrangers ne sont pas spécifiquement visés, il est recommandé de faire preuve d’une vigilance particulière.